Choix des classes de support pour l’interaction
Auteur(s) : Guillaume Godet-Bar
Interface
Nom
Choix des classes de support pour l’interactionParticipants
- Spécialiste IHM
- Ergonome
Classification
Activité
Contexte
Contexte processus
Problème
On veut sélectionner des classes de dispositifs adaptées aux artefacts interactionnels et techniques d'interactions élaborés au cours de la spécification externe de l'interaction.
Forces
- Propose d'exploiter une modélisation facilitant le choix de dispositifs "non standards", notamment pour une interaction en réalité mixte.
Solution
Représentation du processus

Démarche solution
Cette activité optionnelle n’est valable que pour les interfaces post-WIMP sortant du tryptique clavier-écran-souris. Elle vise à la construction d’une interface complexe (par opposition aux interfaces de type formulaire), éventuellement répartie sur plusieurs surfaces, éventuellement répondant à et émettant sur plusieurs modalités. On notera que, par classe de support, on entend les types de dispositif permettant l’utilisation des modalités ou combinaisons de modalités pour l’interaction décrites dans les activités Description des techniques d’interaction et Description des artefacts interactionnels. En revanche, les choix techniques quant aux classes de support pour l’interaction n’entrent pas dans les prérogatives des spécialistes de la branche fonctionnelle.
On utilise le modèle ASUR pour la représentation des classes de dispositifs. Cette modélisation a l'avantage de s'appuyer sur une représentation des dispositifs d'entrée et de sortie, ainsi que sur la représentation d'éléments physiques sous forme d'éléments virtuels dans le système.
Dans un premier temps, il est préférable de représenter d'abord les artefacts interactionnels déjà identifiés. Si le type d'interaction envisagé est en réalité mixte, on modélisera également les objets physiques reconnus par le système. Par exemple, si l'interaction envisagée doit projeter sur un cube physique une carte virtuelle, ces deux éléments devront être mis en relation dans le diagramme ASUR (voir solution produit).
Puis, en fonction des techniques d'interaction envisagées, de déterminer quel(s) type(s) d'adaptateur(s) en entrée serai(en)t le(s) plus adapté(s) pour réaliser cette interaction. Par exemple, s'il a été établi qu'un artefact interactionnel devrait être manipulé directement, on pourra envisager d'utiliser des dispositifs tactiles ou bien de reconnaissance de geste (caméra, par exemple).
Coordination :
- L’ergonome confronte les préconisations du Dossier des prescriptions ergonomiques aux choix de classes de dispositif effectués par le spécialiste IHM. Il s’agit notamment de valider la correspondance des profils utilisateur (capacités physiques, perceptives, cognitives), les contextes d’utilisation et les classes de support pour l’interaction choisies.
Solution produit
Les diagrammes ASUR sont constitués des concepts suivants :
-
: des adaptateurs en entrée, c'est-à-dire des dispositifs ou parties de dispositifs permettant l'entrée de données,
-
: des adaptateurs en sortie, c'est-à-dire des dispositifs ou parties de dispositifs émettant des données,
-
: des utilisateurs,
-
: des objets physiques, focus de la tâche,
-
: des objets physiques, utilisés comme outils dans le cadre de la tâche,
-
: des objets numériques, focus de la tâche,
-
: des objets numériques, utilisés comme outils dans le cadre de la tâche,
-
: des artefacts numériques, représentant des retours d'information (par exemple, un curseur affiché sur un écran représentant la position pointée du doigt par un utilisateur)
Ces différents concepts peuvent être associés grâce aux relations suivantes :
-
: des relations de représentation (par exemple, un pointeur représente le doigt de l'utilisateur),
-
: des relations "réelles", telles que la proximité physique, l'inclusion de dispositifs (par exemple, un système d'entrée tactile et une surface d'affichage sont combinés dans une table digitale),
-
: des transferts de données d'une entité vers une autre (typiquement, de l'utilisateur vers un adaptateur en entrée, ou bien d'un adaptateur en sortie vers l'utilsateur, voire entre un adaptateur en entrée et un objet numérique, etc.)
Cas d'application
Réalisation d'un état des lieux
Les descriptions des artefacts interactionnels et des techniques d'interaction ont mis en évidence :
- Le besoin de représenter les dommages sous forme de Marqueurs. Ces marqueurs doivent apparaître de façon évidente à l'utilisateur, c'est pourquoi on peut envisager d'utiliser un Dispositif de vision augmentée, qui superposerait la représentation des marqueurs sur les dommages physiques,
- le besoin d'avoir recours à un Système de positionnement, localisant d'une part l'utilisateur dans le logement, d'autre part la direction de son regard,
- le besoin de représenter la position de l'utilisateur dans le logement, d'une part afin de lui permettre d'organiser plus facilement son inspection, d'autre part pour mettre le positionnement des marqueurs virtuels (voir ci-dessus) dans le logement physique. On utilisera pour ce faire un Plan 3D, représentation tridimensionnelle du logement. Ce plan 3D (ainsi que les marqueurs) sera représenté sur un Affichage mobile,
- le besoin d'associer facilement des éléments multimédias, tels que des Notes vocales, aux marqueurs. Ces notes vocales seront acquises à l'aide d'un dispositif d'entrée vocale (microphone, par exemple). D'autre part, les commandes de création, de verrouillage et de destruction des marqueurs seront données via ce dispositif,
- le besoin de manipuler facilement l'orientation, la taille et la position exacte des marqueurs dans la représentation virtuelle du logement. On utilisera un dispositif d'entrée tactile, associé à l'affichage mobile afin de permettre la manipulation directe.
Ces différents dispositifs, ainsi que les flux de données qu'ils entretiennent avec les autres éléments du système, sont représentés dans le diagramme ASUR ci-dessous. À noter qu'afin de simplifier ce diagramme, les échanges de données entre l'utilisateur (Expert) et les dispositifs ne sont pas représentés (pour la simple raison que tous les dispositifs sont sollicités par l'utilisateur).